Au delà de la Rive

Au delà de la Rive

1er NOVEMBRE 1954

 

 

1er NOVEMBRE 1954

 

 

 

 

El Wattan

Aux origines du 1er Novembre 1954

L'histoire du 1er Novembre 1954 n'est pas un événement fortuit. C'est avant tout l'histoire du mouvement de libération nationale : ENA, PPA, MTLD et OS. Cet événement est né dans une situation de grands troubles au sein de ce mouvement.



 

Troubles dus à une succession de crises et à une mésentente totale entre ses dirigeants.A la suite de quoi, Messali El Hadj, dans une circulaire invitant la base à se soulever contre les membres du comité central, a fait imploser le parti qui s'est scindé en plusieurs tendances (messalistes, centralistes et neutralistes), déclenchant ainsi des bagarres entre les militants et des coups de force pour récupérer les sièges et l'argent du parti dans toutes les localités aussi bien en France qu'en Algérie.

Ce déchirement du parti a généré un sentiment de révolte, de frustration et de désespoir, un sentiment de crise de confiance totale entre ses dirigeants.

C'est dans cette situation de confusion et de crise de confiance que fut décidée, en concertation avec le comité central d'abord, la création du Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) ; une bonne initiative qui a malheureusement échoué à cause de l'entêtement de Messali. Puis devant cet échec, Mohamed Boudiaf, dernier responsable de l'OS avant sa dissolution par le parti en 1951, avait réuni les éléments épars de l'OS pour constituer le fameux groupe des 21 dit des « 22 » par erreur suite à une citation inexacte d'Yves Courrière dans son livre Les Fils de la Toussaint et dans lequel il cite Hadj Benhalla, qui n'avait pas assisté à cette réunion et qui n'y avait même pas été pressenti. Il est encore en vie, heureusement pour lui et pour nous. On peut le consulter pour un témoignage. Au cours de cette réunion, Boudiaf avait informé le groupe que toutes les démarches entreprises auprès des uns et des autres pour refaire l'unité avaient malheureusement échoué. Devant cette situation tragique pour nous, anciens militants de l'OS, la question qui s'était posée à l'époque est : que devons-nous faire ? Le peuple, en général, et les militants du mouvement, en particulier, en avaient assez de subir les répressions au quotidien. Ils réclamaient des armes pour en découdre avec le pouvoir colonial abject. La situation politique internationale nous était favorable. Au Maghreb, nos frères marocains et tunisiens étaient passés à l'action. Et nous, devrions-nous encore restés les bras croisés ? A cette dernière question, la réponse fut claire et nette. Elle fut unanime et enthousiaste pour le déclenchement de la lutte armée. A la suite de quoi, il avait été décidé d'élire une direction pour laquelle on avait été invité à choisir deux personnes parmi les membres du bureau qui, eux, choisiront à leur tour, par cooptation, les autres membres composant la direction. Le résultat final de ce choix avait donné comme élus Ben Boulaïd et Boudiaf avec pour mission d'entreprendre les préparatifs en vue du déclenchement de la lutte armée. Cela dit, les problèmes essentiels avaient été sciemment occultés au cours de la réunion par méfiance envers ceux qui avaient posé de sérieuses questions bien avant et surtout après cette réunion, par exemple au sujet de la représentation effective des responsables concernés à l'échelle nationale pour chaque région du pays, qui permettra le choix d'une direction sans conteste.

Il y avait le problème du délai nécessaire pour une bonne préparation ; il y avait aussi celui du choix d'une personnalité pour la représentation sur le plan politique...

A toutes ces questions essentielles entre autres, la réponse était niet ; un peu du genre : « Marche et tais-toi ! Je suis ton chef. Je pense pour toi ! » Un vrai diktat ! Messali avait fait des émules sur ce plan, malheureusement. Voilà pourquoi le groupe de Constantine n'avait pas été averti du déclenchement par punition d'avoir osé poser des questions qui dérangent. Ses éléments furent tous arrêtés le lendemain et condamnés. Ils rejoindront le maquis après leur libération où ils furent liquidés en les faisant passer soit pour des messalistes ou des centralistes ou tout simplement, comme il avait été dit pour Abane Ramdane, morts au champ d'honneur lors d'un accrochage avec l'ennemi. Nous voici en novembre 2004. Cinquante ans se sont écoulés depuis le déclenchement de la Lutte armée contre le pouvoir colonial pour la restauration de la souveraineté nationale acquise en 1962. Plusieurs années de lutte et de sacrifices énormes et incalculables ont été consenties pour reconquérir la dignité, la justice et la liberté. Aujourd'hui, après quarante années d'indépendance, avec une gestion désastreuse par l'équipe du coup d'Etat de l'armée des frontières contre le GPRA, se pose la question cruciale : où en sommes-nous et où allons-nous ? On peut dire sans hésitation que nous sommes dans une situation catastrophique dans tous les domaines ; il y a même de l'irréparable sur le plan humain. Voilà qui nous éclaire bien sur un avenir incertain pour ne pas dire triste et sans espoir. Les historiens sérieux et honnêtes et les générations futures jugeront sévèrement les responsables de cette dernière époque.

M. M.

(*) Ancien membre du Mouvement national

Membre du groupe des 21. Nos lecteurs auront relevé l'absence de certains acteurs de premier plan qui ont marqué le cours de la guerre de Libération nationale. Sollicités, ces acteurs ont préféré ne pas intervenir dans le double numéro spécial. C'est leur choix et nous le respectons.

Les photos ont été extraites des ouvrages d'Yves Courrière, d'Anne Tristan et d'Henri Alleg et de diverses collections privées.

 

 

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Le 1er novembre 1954 a pris ses racines au lendemain des massacres du 8 mai 1945 »

samedi 10 novembre 2007 à 03:05
L'Algérie vient de célébrer sa fête nationale. Elle commémore la date anniversaire du déclenchement, le 1er novembre 1954, de la guerre d'indépendance menée par le Front de libération nationale. Cette guerre allait aboutir en juillet 1962 à la proclamation de l'Etat algérien indépendant. Entretien avec Mohamed Arezki Aït Ouazzou, militant du FLN, acteur et témoin de cette guerre.

Quelles sont les raisons qui ont amené la proclamation du FLN le 1er novembre 1954, pourquoi avoir déclenché cette guerre d'indépendance ?

D'abord il y a la domination coloniale, avec son cortège de malheurs et d'injustices, contre laquelle les Algériens de génération en génération se sont soulevés. La négation des droits du peuple algérien est la cause profonde du déclenchement de la guerre de libération nationale. Mais plus directement, le 1er novembre a pris ses racines au lendemain des massacres du 8 mai 1945.
Les Algériens, qui ont pris une part importante à la guerre contre le nazisme et le fascisme, ont manifesté en masse ce jour-là pour revendiquer leur liberté et leur indépendance. Ils ont subi une répression féroce qui s'est soldée par plusieurs dizaines de milliers de victimes. Et c'est le gouvernement du général De Gaulle, constitué de tous les courants politiques qui avaient combattu l'Allemagne et le nazisme, qui a ordonné cette répression. Dans les années qui suivirent, une répression sans précédent s'est abattue sur les militants algériens de la cause nationale regroupés notamment au sein du PPA-MTLD [Parti du peuple algérien – Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, Ndlr].
C'est à partir de là, les voies de l'action pacifique ayant été fermées par l'Etat français, que les militants regroupés au sein du mouvement national algérien ont été convaincus que le recours à l'action armée pour obtenir l'indépendance de l'Algérie devenait inévitable.
Cette période s'est ouverte avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, laquelle a permis aux peuples colonisés de prendre conscience de leurs capacités libératrices. Cette guerre a déclenché un mouvement planétaire qui a scellé la fin des empires coloniaux et, là où ce mouvement était bloqué, les peuples se sont révoltés. En témoignent les soulèvements à Madagascar, en Tunisie et au Maroc, et la première guerre du Vietnam, entre autres. C'est dans ce contexte que s'est déclenchée la lutte armée le 1er novembre 1954.
Pour la première fois depuis le début de la colonisation, ce mouvement a fédéré l'ensemble des Algériens, du Nord au Sud et d'Est en Ouest. Et cela répondait visiblement à une forte attente puisque le peuple algérien a apporté son soutien quasi immédiat à la lutte armée sous la bannière du FLN. Cet effort a été soutenu, malgré les massacres collectifs, les exécutions sommaires, les viols en masse et les tortures infligées aux Algériennes et Algériens qui combattaient ou soutenaient la cause de l'indépendance. Cette indépendance allait aboutir en 1962 grâce à la détermination du peuple algérien de vivre libre et de mettre fin à une longue nuit coloniale de 132 ans. Le général Duval, qui dirigeait la répression des manifestations du 8 mai 1945, avait déclaré qu'il venait « de donner dix ans de répit à la France ». Il ne s'était pas trompé.

Que pensez-vous du refus par le président français, Nicolas Sarkozy, de faire acte de « repentance » pour les crimes du colonialisme ?

On attendait du nouveau président français qu'il reconnaisse au nom de la France les crimes commis en Algérie pendant la période coloniale. Car, contrairement à tous ses prédécesseurs, il n'appartient pas à la génération de la guerre d'Algérie. Mais il préfère tenir une position et des discours qui n'ont rien à envier à la période coloniale.
Il faut se rappeler que pendant des décennies, les discours des dirigeants français justifiaient l'entreprise coloniale par une « mission civilisatrice ». Mais aujourd'hui, tout le monde sait que le colonialisme français a été jalonné de crimes. Si l'œuvre française en Algérie avait été une mission civilisatrice, comment expliquer alors, par exemple, qu'à l'indépendance, près de 90 % de la population algérienne était analphabète.
En fait, le refus de monsieur Sarkozy de reconnaître au nom de la France les crimes perpétrés en Algérie n'est pas vraiment une surprise. Bien avant même d'être élu président de la République, c'est l'UMP, parti à la tête duquel était Nicolas Sarkozy, qui a torpillé le projet de traité d'amitié avec l'Algérie en faisant voter la loi du 23 février 2005, laquelle glorifie le colonialisme.
D'ailleurs, on peut se demander si Jacques Chirac, son prédécesseur, croyait vraiment à ce traité, sinon il n'en aurait pas laissé la charge à un successeur qui allait de toute évidence l'enterrer. Mais toutes les tentatives pour imposer une histoire officielle tendant à occulter les crimes du colonialisme resteront vaines. Car le travail de mémoire est aujourd'hui pris en charge par des jeunes et des intellectuels. La France se grandirait si elle reconnaissait les crimes commis en Algérie et présentait ses excuses au peuple algérien.

La guerre d'indépendance a duré sept ans, avec des centaines de milliers de victimes, pourquoi, selon vous, son histoire reste méconnue par l'opinion publique ?

La responsabilité première, à mon avis, incombe d'abord à la génération qui a mené la guerre d'indépendance. Nous n'avons pas fait tout ce qu'il aurait fallu faire pour enseigner correctement cette histoire dans les écoles. Ensuite, il faut se rappeler que dès l'indépendance acquise en 1962, une grave crise nationale a éclaté qui a failli dégénérer en guerre fratricide.
Du coup, tout ce qui relevait de la mémoire et de l'Histoire était relégué au second plan pour atténuer les dissensions profondes qui se sont faites jour au sein de la classe dirigeante. On considérait que la guerre était terminée, le pays était désormais indépendant, l'important était de construire l'Etat algérien moderne. Malheureusement, les différents dirigeants qui se sont succédé ont fabriqué leur histoire dans la perspective d'asseoir et de légitimer leur pouvoir. Ils ont fait l'histoire à leur convenance. Les intellectuels algériens n'ont pas fait, eux non plus, leur devoir sur la question de l'Histoire et de la mémoire.
Du côté français, malgré des débats naissants, le chemin est encore long. En réalité, la France coloniale et la France postcoloniale ont la même posture. La première louait les mérites de la France des libertés pour cacher la véritable nature du colonialisme. La seconde a mis une chape de plomb sur l'Histoire pour nier les abominables crimes qui ont été perpétrés.
Il a fallu attendre 2007 pour que la France délivre les plans d'implantation des millions de mines antipersonnelles qui ont été posées pendant la guerre sur le territoire algérien. Pourquoi la France a-t-elle attendu 45 ans pour le faire, et pourquoi n'est-elle pas intervenue elle-même pour déminer ce qu'elle a semé comme elle l'a fait dans d'autres anciennes colonies ? Le fait, également, que l'Etat algérien accepte aujourd'hui ces plans sans plus de commentaire, alors qu'il a déjà neutralisé plus de 8 millions de mines sur 11 millions au moins qui ont été disséminées aux frontières est et ouest du pays, peut jeter le trouble, car cela revient à dédouaner la France de ses responsabilités à peu de frais. Depuis l'indépendance, des milliers de personnes ont été victimes de ces engins de mort de l'armée française.

Le regain d'intérêt en France, notamment à travers des films, des documentaires et des émissions télévisées, apporte-t-il selon vous un éclairage intéressant sur cette histoire ?

Si l'on compare avec les Etats-Unis, après la guerre du Vietnam, par exemple, très rapidement l'autocritique se met à l'œuvre et amène les Américains à reconnaître leurs erreurs, à travers des débats, des documentaires, des livres, des films, et même des déclarations officielles. Ce n'est pas le cas en France. Le film « La bataille d'Alger », réalisé par Gillo Pontecuervo au début des années soixante, a été interdit de diffusion pendant de nombreuses années tout simplement parce qu'il montrait, entre autres, le visage hideux de la torture. L'intérêt manifesté ces dernières années par une quantité non négligeable de productions (émissions de radio et télévision, films, débats, etc.) est certes tardif, mais intéressant.
Malheureusement, on assiste souvent à la thèse qui renvoie dos à dos le colonisateur et le colonisé. Au lieu d'éclairer, on apporte de la confusion par des débats houleux et faussement passionnés où l'important est de faire valoir une histoire tronquée alors que la recherche de la vérité est reléguée à l'arrière plan. On cherche systématiquement à trouver des justifications aux crimes commis ou des circonstances atténuantes aux criminels. On torture au prétexte d'éviter des attentats. On exécute des prisonniers de guerre au prétexte que le FLN pratique des exécutions.
Mais on oublie de dire qu'il y a une violence qui procède de la juste révolte d'un peuple face à la domination inique du colonialisme, et il y a la violence d'un Etat organisé et surarmé, avec toutes ses institutions, contre un peuple désarmé. C'est important qu'il y ait des documentaires et des débats, mais ceux-ci gagneraient à révéler la vérité historique, ce qui s'est réellement passé durant cette guerre. Nous devons éclairer l'opinion publique pour lui expliquer la différence entre la violence générée par la volonté libératrice d'un peuple soumis à une oppression insoutenable et la nature de la violence de la domination coloniale.

Des responsables politiques français, intellectuels ou acteurs français de cette guerre ne manquent pas de souligner que les atrocités commises pendant cette guerre l'ont été des deux côtés, et que l'armée française répondait aux exactions ou actes terroristes perpétrés par le FLN, qu'avez-vous à dire sur ce sujet ?

C'est la même thèse : comment justifier l'injustifiable ? Le FLN aussi a commis des crimes. Mais peut-on faire la comparaison entre un Etat organisé, qui dispose d'institutions et d'un cadre légal pour agir, justice, armée, police et administration, et un mouvement indépendantiste dont les militants et combattants agissent dans la clandestinité, et qui ne dispose d'aucune infrastructure ni d'un territoire sur lequel il exercerait une totale souveraineté. Vouloir mettre les deux parties sur un pied d'égalité comme s'il y avait deux Etats organisés qui s'affrontaient ne résiste pas à l'analyse des faits.
Comment peut-on comparer, d'un côté, les violences commises par des combattants indépendantistes qui se battent pour leur liberté, armés pour la plupart, lorsqu'il l'étaient, d'armes individuelles légères ou de simples fusils de chasse, et de l'autre, un Etat qui organise des massacres collectifs, sème la dévastation dans des centaines de villages, bombarde au napalm, crée un système de torture institutionnalisé à grande échelle pour supplicier des centaines de milliers d'Algériens, impose une guerre à un peuple qui se soldera par des centaines de milliers de morts, d'estropiés, de veuves et d'orphelins, et enfin, mène une politique de déracinement et de terre brûlée qui a abouti en 1961 au résultat de 2,5 millions d'Algériens déplacés sur une population de 8 millions, tout cela à l'intérieur d'un territoire qu'on a clôturé par un champ de mines pour l'isoler du reste du monde [lignes Challe et Morice, Ndlr], transformant ainsi l'Algérie en gigantesque camp de concentration ? La France a commis en Algérie des crimes contre l'Humanité, aucune justification ne saurait atténuer cette grave responsabilité devant l'Histoire des hommes.
Jusqu'à aujourd'hui, un demi-siècle après, des milliers de veuves n'ont pas fait leur deuil et pleurent encore leur mari disparu car elles n'ont pas eu de corps à enterrer ni de sépulture sur laquelle se recueillir. Au cours d'une guerre de cette nature, le mouvement national algérien n'a certes pu échapper à certains dépassements, qui ne sauraient eux non plus être justifiés, mais en aucun cas ces crimes ne peuvent être comparés à la monstruosité de la guerre d'extermination qu'a mené l'Etat colonial, non seulement pendant cette guerre, mais depuis le début de l'occupation de l'Algérie.
 
 
 
MUSTAPHA BEN BOULAID  1917-1956
 
 

1- Naissance et jeunesse

Né en février 1917 à Arris au sein d'une famille aisée et fortement imprégnée des valeurs de l'Islam, il effectua ses études primaires dans son village natal puis à Batna où il rejoignit l'école des indigènes. Il reçut également l'enseignement de l'école de l'Association des Ulémas Musulmans Algériens.
Il émigra en France en 1937 et connut de près la situation des Algériens là-bas. Il constitua un syndicat pour la défense de leurs droits.
En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et fut de nouveau mobilisé durant la deuxième guerre mondiale.

2- Son activité avant la Révolution

Il débuta son activité politique dans les rangs du Parti du Peuple Algérien à partir des années quarante et fut l'un de ses membres les plus actifs dans la région des Aurès. A la création de l'Organisation Spéciale, il mena une intense activité pour la formation politique des jeunes et leur entraînement militaire, utilisait ses propres deniers pour l'entraînement et l'armement des militants.
En 1948, il participa aux élections de l'Assemblée Algérienne et obtint une victoire écrasante. Cependant, les résultats furent falsifiés par les autorités françaises. Il joua un rôle important dans la création de l'Organisation Spéciale. Lorsque celle-ci fut découverte, il commença à se procurer des armes en les achetant en Libye de même qu'il participa à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Avec ses compagnons, il créa le
Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action, participa à la réunion des 22 en juin 1954 et devint responsable de la zone I (les Aurès) de même qu’il fut membre du Comité des six.

3- Son activité durant la Révolution

Il supervisa personnellement la distribution des armes aux militants. En 1955, il se rendit en Libye pour approvisionner la Révolution en armes mais fut arrêté le 11 février 1955. Jugé par le tribunal militaire de Constantine en juin 1955, il fut condamné à mort. Il réussit à s’évader de prison en compagnie de Tahar Zbiri en novembre 1955 et retourna au sein de la direction de la Révolution. Il participa aux deux batailles d’Ifri el blah et Ahmar Khaddou.
Il poursuivit son combat jusqu’au moment où il tomba au champ d’honneur le 22 mars 1956, suite à l’explosion d’un poste de radio piégé, parachuté par les troupes françaises.

             (Extrait du Musée National des Modjahidinnes)


01/11/2008
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