NOTRE DAME D'AFRIQUE
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NOTRE DAME D'AFRIQUE
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lA Revue de Presse
JOYEUSES FETES DE NOËL
eT NOS VOEUX POUR L'ANNEE 2012
LA BASILIQUE NOTRE DAME D'AFRIQUE
Elle fut achevée en1812 après quatorze ans de travaux. L'architecte Jean Eugéne Fromageau], la construisit sur un plan Bysantin, la surmontant d'une coupole.
Son plan offre la particularité d'être orientée avec le choeur au sud-ouest (au lieu de l'est habituellement).
Construite sur un promontoire dominant la mer de 124 m, au nord d'Alger, elle est accessible par un téléphériquedepuisBologhine (ex-Saint Eugène).
La basilique est considérée comme le miroir et le pendant, de l'autre coté de la Méditerranée, de Notre Dame de la Garde à Marseille
Son importance symbolique et religieuse se trouve résumée dans cette maxime inscrite en français, enarabe et en Kabyle sur le mur de l'abside derrière l'autel :
"Notre Dame d'Afrique priez pour nous et pour lesMusulmans "
Cimetiere Chretien de St Eugene
Aujourd'hui Bologhine
LE DIOCESE D'ALGER
Monseigneur Ghaleb Moussa Abdallah Bader Archevêque d'Alger depuis le 24 Mai 2008 Né le 22.Juillet 1951 à Khirbeh (Jordanie) Nationalité Jordanienne |
- 4 septembre 1963 : Entré au petit Séminaire à Beit-Jala.
- 13 juin 1975 : Ordonné prêtre à Jabal-Weibdeh, Amman, par S.E. Mgr. Neemeh Simaan.
- Septembre 1976 : Vicaire à la paroisse du Christ-Roi, Amman – Misdar, avec le curé Michel Sabbah.
- 1976 : Inscrit à la faculté de Droit à Damas (Syrie).
- Août 1979 : Secrétaire de S.B le patriarche J.J. Beltritti et professeur au séminaire à Beit-Jala. Doctorat en Droit civil à l'Université de Damas.
- 1er sepembre 1981 : Etudes de Droit Canon et de philosophie à Rome.
- Septembre 1986 : Doctorat en Droit Canon et en philosophie, Professeur au Séminaire et vice-official au tribunal ecclésiastique.
- De 1981 à 1986 : A participé à le traduction en arabe du Code de Droit canonique.
- Octobre 1988 : Président du tribunal ecclésiastique à Jérusalem.
- Août 1992 : Curé à Jabal-Weibdeh, Amman, et président du tribunal ecclésiastique à Amman.
- juin 1998 : Quitte la paroisse et s'occupe uniquement du tribunal ecclésiastique.
- De 1996 à 2001 : Fut consulteur au Conseil Pontifical pour le dialogue inter-religieux.
Monseigneur Henri TEISSIER Archevêque d'Alger de 1988 à 2008 Né le 21 juillet 1929 à Lyon, France Nationalité: algérienne (depuis 1966) |
- Licence ès lettres classiques à Rabat, au Maroc (1948)
- Licence de philosophie à Paris - Sorbonne (1950)
- Licence de théologie à l'Institut Catholique de Paris (1955)
- Diplôme d'arabe littéraire de l'École Nationale des Langues Orientales Vivantes de Paris (1956)
- Stagiaire en langue arabe et en civilisation arabo-musulmane de l'Université du Caire et à l'Institut Dominicains d'Etudes Orientales (1958)
- Licence en arabe classique à la faculté d'Aix en Provence (1968)
- Docteur Honoris Causa de l'Institut Catholique de Paris (2000)
- Ordination sacerdotale le 25 mars 1955 par Mgr Duval, Archevêque d'Alger à la Basilique Notre Dame d'Afrique (Alger)
- Vicaire à la paroisse St Bonaventure d'Alger (1958-1962)
- Secrétaire Général des Oeuvres et des Mouvements du diocèse d'Alger (1962-1966)
- Directeur du Centre d'Etudes Diocésain d'Alger, fondée en 1966 (1966-1972)
- Ordination épiscopale comme évêque d'Oran le 2 février 1973 en la cathédrale d'Alger
- Evêque d'Oran (1972-1981)
- Archevêque coadjuteur du Cardinal Duval à Alger (1981-1988)
- Archevêque d'Alger depuis 1988
- Vice-président de la Caritas Internationale, chargé des pays arabes de 1979 à 1988
- Président de la Conférence des Evêques de la Région Nord de l'Afrique de 1982 à 2004
- Membre du Conseil du Synode africain, depuis 1989
- Membre du programme « Les Routes de la foi » de l'UNESCO
- Eglise en Islam, Centurion, 1984
- La Mission de L'Eglise, Desclée de Brouwer, 1985
- Histoire des chrétiens d'Afrique du Nord, Desclée de Brouwer, 1991, en collaboration
- Lettres d'Algérie, Bayard-Centurion, 1998
- Chrétiens d'Algérie, un partage d'espérance, Desclée de Brouwer, 2002
MON DERNIER SEJOUR A ALGER JANVIER 2010
Promesses tenues pour mes amies en France
J'ai déposer des bougies pour les Voeux de 2010
Que la Paix soit avec vous.
La Dépose des Bougies, pour nos Amies et les Voeux
La Créche
L'Orgue
Photo souvenir avec le Frère (Curé) de
Notre Dame d'Afrique
Notre Dame d'Afrique en Chantier
Janvier 2010
Les Plaques de Voeux des visiteurs et pélerins sur le mur de Notre Dame
La partie Gauche de la Basilique
en renovation
Prière en Arabe
Les Visiteurs
L'Intérieur de la Basilique
La partie Face rénovée
Inauguration de la basilique Notre-Dame d’Afrique rénovée
L’État algérien, était représenté, lors de cette cérémonie, par le ministre des affaires religieuses, M. Bouabdallah Ghlamallah, le ministre d’État et Secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, et par le wali d’Alger, M. Kebir Addou, qui a fait l’éloge de cette coopération franco-algérienne en précisant qu’elle a permis de « resserrer les liens avec la région de Marseille » ; la ville de Marseille, le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, étaient représentés par leurs dirigeants respectifs, Jean-Claude Gaudin, Jean-Noël Guérini et Michel Vauzelle qui a vanté cet ouvrage comme « un bel exemple pour l’action conjuguée et un pas vers la relance du dialogue pour la Méditerranée » ; l’État français, était représenté par M. Xavier Driencourt, Ambassadeur de France, et l’Union européenne par Mme Laura Baeza chef de la délégation de l’UE à Alger ; étaient également présents de nombreux représentants d’entreprises françaises et algériennes. Tous ont contribué financièrement à la mise en œuvre de cette opération dont le coût global a dépassé les 5 millions d’euros.
Ils ont été particulièrement sensibles à l’aspect symbolique de cet édifice achevé en 1872, élément patrimonial cher au cœur des Algérois, inspiré par des références romanes, byzantines et mozarabes, et dont le message œcuménique trouve tout son sens dans cette maxime inscrite sur le mur de l’abside en arabe, français et amazigh "Notre-Dame d’Afrique priez pour nous et pour les musulmans".
La sauvegarde de la Basilique, fortement endommagée par le séisme de 2003, n’auraient, par ailleurs, pu voir le jour sans les études de l’architecte M. Xavier David, et les prouesses de l’entreprise avignonnaise Girard et des Compagnons du Devoir marseillais. Ces derniers ont fait preuve d’une implication totale sur le « chantier école » adossé à la réhabilitation, ce qui a permis la formation de jeunes algérois aux métiers de la taille de pierre et de la maçonnerie sur patrimoine ancien. C’est ici , en effet, que réside toute l’originalité et l’intérêt de cette opération internationale qui, au-delà de l’exemple que constitue son succès sur le plan du montage institutionnel et financier, combine adroitement la restauration d’un monument symbolique d’Alger, haut lieu de spiritualité et de recueillement, avec la création de compétences nouvelles et recherchées en matière de restauration de patrimoine.
L’association diocésaine d’Alger entend continuer sur cette voie puisque un chantier-école analogue sera mis en place sur l’opération de restauration de la Basilique Saint-Augustin d’Hippone à Annaba, dont le chantier, qui doit s’ouvrir courant 2011, sera financé, outre par la wilaya, l’APC d’Annaba et des mécènes privés, par l’Ambassade de France à Alger, la Région Rhône-Alpes, et la Ville de Saint-Étienne.
Le Lien :
http://scac.ambafrance-dz.org/spip.php?article2665
Et maintenant les différentes prises de vues
Autour et à Partir de la
Basilique de Notre Dame d'Afrique....
Vue sur Sidi Ben Nour
Vue Aérienne sur le Cimetière
Zoom
St Eugéne
Vue sur la Baie de Bab El Oued
Zoom sur les Gradins du Stade et l'Esplanade
Vue en Zoom sur le Stade et les Anciens Batiments
Viticoles de Bab El Oued
La partie haute de Bab El Oued
12 Janvier 2010 10H30
Temps Nuageux,Vent Fort,
Merci d'Avoir visiter N.D.A.
Nanodu36
http://www.youtube.com/watch?v=MwjzVONiwgk
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Si vous voulez visualiser le son de la vidéo,vous avez la possibilité d'arrêter le son de l'Ambiance en dessous
REVUE DE PRESSE:
L'expression du :12/12/2010
RESTAURATION DE LA BASILIQUE
Un signe de fraternité
12 Décembre 2010
La hauteur de vue est le caractère des peuples hospitaliers.
Il est des gestes forts qui montrent que le dialogue des cultures, des religions et des civilisations n´est pas un vain mot. La hauteur de vue est le caractère des peuples hospitaliers. Ce lundi 13 décembre, sera célébrée la cérémonie, placée sous le haut patronage de Son Excellence Abdelaziz Bouteflika, président de la République, marquant le renouveau de la Basilique Notre-Dame d´Afrique restaurée sous la maîtrise d´ouvrage de la wilaya d´Alger. «Notre-Dame d´Afrique» rouvrira pleinement ses portes sous de nouveaux habits.
Le projet de restauration a débuté en novembre 2006. C´est un événement qui montre bien que l´Algérie n´est pas une terre antichrétienne. L´amitié islamo-chrétienne est une réalité de l´Algérie musulmane.
L´Algérie musulmane hospitalière
L´histoire est là pour témoigner que le peuple algérien musulman a toujours été hospitalier. Il fut et reste protecteur pour les croyants des autres religions du Livre. Il a différencié, en conformité avec les principes authentiques de sa religion, comme l´Emir Abdelkader l´a souvent rappelé, entre les chrétiens et le système colonial. Tout comme il sait différencier, aujourd´hui, entres des sectes nuisibles qui pratiquent le prosélytisme agressif et les catholiques paisibles. Sachant que nombre de prêtres, à leur tête le cardinal Duval, durant la guerre de Libération nationale, ont soutenu le peuple algérien pour son Indépendance et plus tard, lors des années de la tragédie nationale, fidèles, ils ont vécu solidairement avec lui.
Il est important que des pays phares comme l´Algérie montrent le chemin, car, partout dans le monde, le recul du droit à la différence et du pluralisme est visible. L´histoire des monuments démontre pourtant que la symbiose sans syncrétisme est la marque des civilisations. Chaque culture emprunte à l´autre des traits universels ou spécifiques. L´architecture, l´art, et tous les domaines de la vie peuvent démontrer que toutes les cultures empruntent aux autres, tout en gardant leur génie propre.
En 1858, l´évêque d´Alger, Pavy, qui correspondait avec l´Emir Abdelkader, fit commencer la construction de la basilique. L´évêque décéda en 1866 et fut inhumé dans le choeur de la basilique qui ne fut totalement achevée qu´en 1872, après quatorze ans de travaux. Une statue en bronze de la Vierge Marie symbolise ce temple catholique. L´architecte, Jean Eugène Fromageau, la construisit sur un plan dit byzantin, inspiré de la Basilique de Sainte-Sophie, à Istanbul, la surmontant d´une coupole pour respecter la dimension orientale du pays.
Son plan offre la particularité d´être orienté avec le choeur au sud-ouest, au lieu de l´est habituellement. Construite sur le promontoire de Bologhine dominant la mer de 124 mètres, au nord d´Alger.
La basilique est considérée comme le pendant d´une autre basilique en rive Nord de la Méditerranée, Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille. En terre d´Afrique de l´Algérie musulmane hospitalière, c´est un monument religieux qui exprime symboliquement la fraternité islamo-chrétienne. Sur le fronton du mur de l´abside, derrière l´autel, on peut lire en arabe, en amazigh et en français: «Notre-Dame d´Afrique priez pour nous et pour les musulmans.» Dernière religion révélée qui se veut synthèse, confirmation et dépassement des révélations antérieures depuis Adam jusqu´à Jésus le Messie, fils de Marie, l´Islam apporte son éclairage et sa singularité définitifs pour la dernière phase de l´histoire de l´humanité. Aujourd´hui, que le monde dominant est en crise profonde, à cause du «culte du veau d´or», le consumérisme et des formes multiples d´extrémisme, d´idolâtrie et de violence, il est impérieux de dialoguer et de respecter la dignité humaine, bafouée par tant de dérives.
Avoir oeuvré ensemble pour restaurer un lieu de prière est un signe que le meilleur est encore possible. Après plus d´un siècle et demi d´existence et une période de manque d´entretien, la basilique dégradée par les vents marins et les tremblements de terre, surtout celui de mai 2003, a été restaurée grâce à un concours de bonnes volontés, algériennes, (wilaya d´Alger et entreprises publiques et privées), françaises (les collectivités locales de la région Provence-Alpes-Côte d´Azur, le département des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille) et de l´Union européenne, le tout sous l´égide de l´Etat algérien. La basilique a bénéficié ainsi d´une restauration d´envergure, supervisée sur le plan technique par un architecte marseillais Xavier David qui a mené celle de Notre-Dame de la Garde.
De l´espérance
Le plan de restauration a pu être opérationnel suite aux facilités accordées par les autorités algériennes et au concours des autres partenaires. L´État algérien ainsi que des entreprises algériennes et des filiales d´entreprises françaises en Algérie ont participé à ce montage fort encourageant. Les travaux de restauration ont été confiés à une entreprise française qui s´est associé des compétences algériennes.
Un des points bénéfiques a été l´ouverture d´un chantier Ecole, au profit de jeunes professionnels algériens, notamment issus de la Casbah, pour se former aux métiers de la restauration, de la taille de pierre et de la maçonnerie sur patrimoine ancien. Notre-Dame d´Afrique appartient à l´histoire, c´est un patrimoine commun à tous les Algériens, pas seulement aux chrétiens.
Le dialogue des cultures, des religions et des civilisations est un chemin bénéfique pour tous. Chacun découvrant et appréciant l´autre, par l´interconnaissance, dans le respect de la différence appréhendée comme richesse. Le sens de l´ouvert et la pulsion de vie devant toujours l´emporter sur le repli. La mondialité et les défis communs appellent tous les peuples à échanger et à partager leurs expériences et aspirations.
Au moment où au Moyen-Orient, à cause des politiques iniques d´agression et d´occupation, des actes inadmissibles sont perpétrés par des groupuscules contre des Arabes chrétiens et qu´en Occident, comme hier pour l´antisémitisme, la xénophobie et le sentiment antimusulman s´amplifient, la restauration de la Basilique Notre-Dame d´Afrique est un acte qui montre qu´il n´y a pas que de la violence, de l´intolérance et de l´inimitié dans le monde, mais aussi des signes de respect de l´altérité, de l´amitié et de l´espérance.
Professeur des Universités
Mail: intellectuels@yahoo.fr
Mustapha CHÉRIF (*)
REVUE DE PRESSE:
EL WATTAN DU: 17/12/2010:
«Madame l’Afrique» :
Cette basilique qui réunit les prières
«Je suis musulmane pratiquante, mais depuis l’âge de 10 ans, je viens régulièrement prier à Notre-Dame… Je sens que quand je prie ici, mes vœux sont exaucés. Après tout, Lalla Meriem est la nôtre aussi…» El Hadja, 76 ans, n’aurait «pour rien au monde raté la cérémonie d’inauguration» de la basilique lundi dernier. Trois ans de travaux auront été nécessaires pour restaurer les pierres, clochetons et tours qui menaçaientW de tomber et pour renforcer le sanctuaire en cas de nouveau séisme. 9h, la foule commence à se rassembler. Fidèle à ce qu’elle a toujours été, basilique de toutes les confessions, elle réunit ce matin-là sur son parvis, Européens, Africains, dont des Algériens venus de différentes régions. Très vite, les robes des prêtres côtoient les burnous des imams, celles des sœurs religieuses se mélangent aux voiles ou aux tenues plus occidentales des femmes présentes. Une fois à l’intérieur, les yeux se rivent sur le chœur magnifique de la basilique où peintures et vitraux éclatent de mille couleurs. «Priez pour nous et pour les musulmans» est inscrit à l’intérieur de la voûte.
Pour les Algérois, ce lieu est devenu au fil du temps un symbole de fraternité et un lieu d’espérance. La petite histoire derrière la construction de la basilique le confirme. Deux demoiselles, venues de Lyon pour travailler à l’entretien du séminaire qui se trouvait sur le flanc nord-est de la Bouzaréah, «avaient installé une statue de la vierge Marie dans un ravin où elles se recueillaient. Rejointes très vite par d’autres femmes d’Alger, le ravin s’est transformé en une sorte de lieu de prière», nous raconte une sœur. Ces femmes venaient dans l’espoir de guérir, d’enfanter ou pour prier pour les leurs... Leur nombre étant devenu trop important, Mgr Pavy, alors archevêque d’Alger, fit construire d’abord une chapelle provisoire, puis la basilique, sous l’insistance des deux ouvrières. Depuis, hommes et femmes de confessions différentes continuent de se recueillir à «Madame l’Afrique», comme la surnomment les Algérois.
Djamel Djabi, natif de Saint-Eugène, tout fier de fêter son 63e anniversaire le jour de la réouverture de la basilique déclare : «La basilique est pour les gens d’Alger un monument édifié aussi bien pour les chrétiens que pour les musulmans. Située sur les hauteurs, elle rappelle le saint patron d’Alger, Sidi Abderrahmane Thaâalibi qui se trouve à La Casbah. Comme elle donne sur le port, la dame d’Afrique veille, tout comme Sidi Abderrahmane, sur les marins et les pêcheurs.» Et d’ajouter, «Pour moi, natif d’Alger, Sidi Abderrahmane et la basilique ont la même symbolique.»
«Partie de nos traditions»
El Hadja se souvient aussi : «Avant, on venait souvent ici avec nos parents et on allumait des bougies comme pour Sidi Abderrahmane, cela était tout à fait normal, c’est aujourd’hui que cela pose problème…», confesse-t-elle en expliquant que ces enfants ne comprennent pas. «Les sœurs m’ont tout donné étant petite, elles m’ont enseigné, elles m’ont donné des couvertures, des habits et du lait tous les matins, jamais je n’oublierai cela. Malheureusement la jeune génération ne semble pas comprendre l’importance de ce lieu.» La jeune génération ? Elle n’était pas très représentée. Quelques enfants étaient venus après la sortie de l’école. Ils se prêtaient au jeu des journalistes, posaient pour les photographes et riaient avec les étrangers.
Une habitante du quartier, voilée, la trentaine, n’est pas dans le même état d’esprit : «Je suis musulmane pratiquante et je me culpabilise d’avoir pénétré ce lieu chrétien. Je suis venue seulement parce que j’ai entendu dire que le président serait présent. Je voulais lui raconter mes problèmes : je vis dans un taudis et mes filles en bas âge souffrent d’asthme.» Son amie, Hassiba, en niqab essaie de la réconforter : «Nous n’avons pas péché. C’est la misère qui nous a amenées ici.» Fatima, la trentaine aussi, issue d’une des rares familles musulmanes qui vivaient aux côtés des Français dans le quartier de Notre-Dame d’Afrique, ne se pose pas autant de questions.
Fréquenter la basilique est presque normal. «Je viens ici apprécier les couleurs, lire les ex-vetos et écouter cette musique douce. Il n’y a rien de mieux pour se recueillir et se reposer.» Ourida, sa sœur, vêtue d’un hayek et portant un aâdjar bien algérois, confirme. «Depuis toujours nous visitons ce lieu saint bien que nous soyons musulmanes. Cela fait partie de nos traditions et il n’y a pas de raisons pour que cela change.»
Paroles d’officiels
-«Le monde est souvent confronté à l’individualisme. L’homme a besoin de trouver des havres de paix et des espaces de dialogue. Notre-Dame d’Afrique doit faire partie de ces hauts lieux dans lesquels l’homme peut se réconcilier avec lui-même d’abord, ensuite avec l’Homme et avec Dieu», Ghaleb Bader, archevêque d’Alger
-«Il n’y a aucune forme de restriction dans la pratique religieuse ni aucune distinction entre les musulmans et les chrétiens. Toutes les parties sont tenues de respecter les lois et la législation relative à la pratique religieuse.» Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant officiel du président de la République
-«La basilique est un lieu symbolique qui reflète l’union qui existe entre les deux rives de la Méditerranée. La restauration de ce site s’inscrit dans le cadre d’un projet de dimensions interculturelles. Il ne s’agit pas d’un simple projet de restauration.» Laura Baeza, chef de la délégation de l’Union européenne à Alger.
Mehdia Belkadi
le Quotidien " L'Expressions"
Notre-Dame d’Afrique prête à accueillir ses fidèles
14 Décembre 2010 -
Plus de 500 millions de dinars, tel est le montant du projet de rénovation de ce bijou architectural.
«Notre Dame d’Afrique priez pour nous et pour les Musulmans». Cette inscription sur le mur de l’abside dont on ne pourrait faire abstraction en franchissant le portail de cet imposant édifice résume toute la symbolique que représente ce bijou architectural. Plantée entre Bologhine et Zghara, la basilique Notre-Dame d’Afrique fut, des siècles durant, le symbole de la tolérance qui fait pourtant cruellement défaut aujourd’hui et plus encore de la diversité cultuelle et culturelle. Le projet de sa rénovation a duré près de quatre ans. Achevée, elle a été inaugurée, hier, en grande pompe. Le ministre d’Etat et représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, le wali d’Alger, Mohamed-Kebir Addou, des présidents de conseils régionaux du Sud de la France Michel Vauzelle et Jean-Noël Guérini et le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, sont, entre autres, les officiels algériens et français qui ont assisté à la réouverture de ce prestigieux édifice religieux. Ce projet qui a rassemblé de nombreux acteurs des deux rives de la Méditerranée a été un symbole exceptionnel de «la coopération entre villes ou encore entre départements», a estimé M.Gaudin. Et au président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle d’ajouter, «c’est un bel exemple pour l’action conjuguée». Même s’il avoue sa déception quant au blocage que rencontre, actuellement, le processus euro-méditérannéen, ce projet reste, indiscutablement, une attestation de la réussite de la coopération entre les deux pays. N’ayant pas échappé aux aléas du temps, ce joyau architectural construit au milieu du XIXe siècle a été fortement endommagé, notamment par le séisme qui a frappé la capitale en mai 2003. Sa restauration était plus qu’une nécessité, une urgence. Ce lieu considéré comme étant le miroir de Notre-Dame de la garde à Marseille a fait l’objet, pendant près de quatre ans, de travaux de restauration. Fort ambitieux, ce projet initié par l’Association diocésaine d’Algérie, propriétaire de la basilique, a nécessité, toutefois le concours de plusieurs parties algériennes mais aussi françaises.
Outre l’association et la wilaya d’Alger, des collectivités locales françaises, l’Union européenne, ainsi que d’autres entreprises ont participé au financement.
Le coût global du projet a été estimé à 510 millions de dinars (5.100.000 euros).
Même en pleins travaux, cette basilique accueillait environ 300 personnes par jour. Le nombre des visiteurs est estimé à 100.000 visiteurs par an.
Hadjer GUENANFA
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